lundi 19 octobre 2009

Episode 1 : La poste


Libéralisations…privatisations des services publiques, histoire d`un saccage !

Le lundi 2 mars, en prélude à la rencontre entre syndicats et patron du 5 mars, les travailleurs de La Poste débutent trois journées d`action par une grève générale et une manifestation dans les rues de Bruxelles. Nos camarades voulaient ainsi dénoncer la précarisation des futurs emplois « livreurs de courrier », l`augmentation de la pression de travail et les disparitions de postes prévus par les plans Géoroute 1 et 2, les menaces sur le rôle social de la Banque de La Poste, la fermeture des guichets de proximité, etc.

En fait toutes les conséquences du processus de la libéralisation du marché et de la privatisation…! A l`heure ultime de l’énième crise économique mondiale, aucune action ni discours des politiques ne semble aujourd`hui remettre en cause ce processus de spoliation de nos services publiques entamé il y a presque 20 ans… Un véritable saccage pour La Poste, tant au niveau des services rendus qu’au niveau des emplois perdus !

Rappels et perspectives :

En 1991 : A la fois dans le cadre du respect des critères du traité de Maastricht (Union Européenne), ainsi que dans la perspective de réduire l’endettement publique (sic), le gouvernement chrétien-socialiste (resic) fait passer la loi sur les « entreprises publiques autonomes » et les « sociétés anonymes de droit public ». 1992-93 : Début des privatisations en Belgique qui causeront la perte de 10.000 emplois dans différents secteurs publics au cours des années ’90 (ex : RTT devenue Belgacom a perdu 42% de ses effectifs!). 1999 : Début de la libéralisation du marché : Le gouvernement ouvre La Poste à la concurrence pour le courrier de plus de 350grammes. 2000 : La Poste devient une société anonyme de droit public. 2001 : Restent 42.000 ETP. Entre 2003-2005 : 4.290 contrats de travail non renouvelés. 2005 : Le gouvernement libéral-socialiste (reresic!) débute la privatisation en vendant des parts de l`état pour la somme plus que sous-estimée de 300millions d’euro. L`état belge reste actionnaire majoritaire (50% plus une action). 2006 : Post Danmark et CVC Partners (consortium financier) entrent dans le capital en injectant chacune150millions d’euro. L`état ne touchera rien. 2007 : Fermeture de 277 bureaux de poste, 1450 ETP sacrifiés. 2008 : Restent 36.900 ETP, fermeture de 200 bureaux… Entre 2003-2009 : suppression de 2.500 boites aux lettres. 2009 : Encore 36.000 ETP. Diminution prévue de 1.000 ETP et de 2.000 CDD au courant de l`année. En février, la poste danoise revend ses parts pour ±370millions d’euro soit 148% de plus value!!! 2011 : Libéralisation définitive des services postaux européens. Ouverture du marché au courrier de moins de 50 grammes. Conséquences prévisibles : Augmentation des tarifs (jusqu`à 200%), diminution de la fréquence de distribution (5jours/semaine), abandon du service dans les zones peu rentables, etc. 2012 : Diminution prévue des effectifs, resteront alors 27.000 ETP !! 2013 : Diminution prévue des emplois, resteront 22.148 ETP.

Ce sont au total ± 20.000 emplois qui ont été perdus !!!


Alors que le néolibéralisme n`offre aujourd’hui plus aux travailleurs que la perspective de licenciements massifs, les emplois publics en plus d`offrir un réel service à la population, demeure les seuls à éviter les menaces de la délocalisation, de la spéculation financière et de son dumping social. Mais il n`est pas encore trop tard pour faire machine arrière et revenir à un service postal 100% public. D’ici à 2013, La Poste perdra encore 11.000 emplois supplémentaires! Nous refusons de voir ainsi sacrifier sur l`autel du profit des milliers d`emplois. Nous refusons de voir dilapider notre bien commun que sont les services publics!

En solidarité avec nos camarades, nous vous invitons à signer la pétition en ligne : http://sauvonslaposte.be

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