1/ Bonjour à toutes et tous !
Tout d’abord,
nous nous excusons de ne pas avoir publié de newsletter ces derniers mois.
Nous avons été
débordé.e.s par les nombreuses situations difficiles dans notre institution
(plus de 7 assemblées générales rien qu’au mois de juin dans différents services
en crise).
Nous allons être
vigilant.e.s à communiquer plus intensément dès aujourd’hui parce que les défis
devant nous vont nous demander à notre organisation syndicale beaucoup plus de communication et d’action.
N’oubliez jamais que vous êtes la force qui
peut faire changer les choses.
Vos délégué.e.s CGSP sont à vos côtés et
toujours disponibles pour vous aider et vous conseiller au mieux.
Solidarité !
2/ Nos assemblées générales et
nos actions à venir :
·
AG de tout le personnel
de Brugmann le 03 octobre à 12h au PP Lambert
La situation dans notre hôpital est devenue
intenable. La CGSP tire la sonnette d'alarme sur le malaise profond qui touche
nos collègues dans tous les services. Le manque criant d'effectifs ne peut plus
être uniquement justifié par la pénurie d’infirmier·ère·s sur le marché, c’est
la gestion même de notre hôpital qui pose problème.
Les responsables sont poussés à réduire sans cesse les effectifs, au
détriment de la santé des travailleuse·eur·s. Ce management brutal se manifeste
par des éléments tels que :
- L'épuisement
général des collègues ;
- Des
arrêts maladie systématiquement remis en question par des contrôles
médicaux répétés, privant les collègues de leur revenu garanti, les
plongeant dans la précarité ;
- Des
sanctions abusives et des licenciements ;
- Des refus
de formations pourtant indispensables à l’évolution des carrières,
laissant les travailleuse·eur·s s’user après des décennies de service ;
- Des
comportements humiliants et des cris sur les lieux de travail.
En juin seulement, cinq assemblées générales ont eu lieu dans différents
services (nettoyage, psychiatrie, brancardiers, aides-soignants, admissions),
preuve que la situation devient insoutenable à tous les niveaux.
La gouvernance actuelle est totalement inadaptée à un hôpital public qui
doit garantir des soins de qualité pour toutes et tous. Loin de mettre les
travailleuse·eur·s au centre de ses préoccupations, elle les pousse à bout,
tant physiquement que moralement. Des actions sont menées aujourd’hui, en local, et nous n’excluons
pas d’aller à d’autres niveaux de pouvoir pour dénoncer le non-respect du code
du bien-être au travail.
Mobilisons-nous
pour exiger des conditions de travail dignes et un respect de nos droits,
rejoignez-nous nombreux le jeudi 03 octobre à 12h !
·
Grève nationale des
soins de santé prévue le 7 novembre
Face à l'inaction persistante des autorités et
à la dégradation continue de nos conditions de travail, une grève nationale des
soins de santé est prévue le 7 novembre prochain ! Faisons bloc pour
défendre nos droits, notre santé et celle de nos patient·e·s. Unissons nos forces pour un secteur de
soins respecté et refinancé à la hauteur! Face à ce que nos politiques nous
réservent pour les années à venir il est urgent d’être nombreux à nous
mobiliser !
·
AG Nettoyage,
point sur la situation suite à la grève du mois de juin dernier
Une nouvelle assemblée générale du personnel
du nettoyage se tiendra le jeudi 26 septembre ; à 11h sur le site Horta à l’auditoire
de médecine et à 13h30 sur le site
de Brien dans la salle Magnolia.
Ensemble nous ferons le point sur la situation
suite aux propositions de la direction, du suivi et des actions qui y seront
apportées !
3/ Protection de la maternité, soyons vigilant.e.s !
Les organisations syndicales ont négocié un protocole afin de protéger au mieux nos collègues enceintes. Celui-ci prévoit l’écartement, si la collègue le souhaite, dans les secteurs où il existe des risques. Si la collègue souhaite être maintenue au travail, son poste doit être adapté selon les recommandations de la médecine du travail.
Ces 4 derniers mois, nous avons eu connaissance de plusieurs cas de collègues enceintes qui ne se sont pas vu expliquer leurs droits et qui ont été maintenues dans un secteur à risque malgré le protocole ! Vu que l’autorité ne semble pas avoir fait circuler ce protocole parmi tout l’encadrement, nous vous invitons à le trouver via ce lien.
Soyons
donc vigilants, si vous êtes enceinte n’hésitez pas à nous contacter !
3/
Urgences, CHU Brugmann, site Paul Brien
Le service, autrefois caractérisé par une
équipe soignante autonome et solidaire, fait face à une grave crise depuis
2023. Pendant des années, les infirmier·e·s et les médecins travaillaient main
dans la main, assurant un accueil et une prise en charge de qualité, notamment
pour une population précarisée comme celle de Schaerbeek.
Mais l’arrivée d’une nouvelle équipe
managériale médicale en 2023 a bouleversé cette dynamique. Un style de
management inapproprié a brisé la cohésion entre les médecins et les infirmier·e·s,
semant discorde et incompréhension. Résultat : des médecins et infirmier.e.s expérimentés,
avec 10 à 15 ans de service, quittent l’hôpital, déçus et impuissants face à
cette situation.
Les alertes lancées par les soignant·e·s et
les analyses réalisées sont ignorées par la direction, qui reste sourde aux
préoccupations des équipes. Malgré une réunion avec la direction le 5 août, les
médecins présents pour témoigner de leurs difficultés ont été à peine écoutés,
la direction s’inquiétant davantage de leur présence que de leur souffrance.
Le manque d’effectif, l’augmentation de la
charge de travail, et le manque de réponses aux revendications continuent de
peser sur l’équipe. Une assemblée générale s’est tenue le 23 août pour évaluer
le plan d’action proposé, mais la poursuite des démarches semble inévitable si
la direction ne répond pas aux attentes des soignant·e·s.
Enfin, il est important de souligner que
les médecins, solidaires, étaient venus soutenir l’équipe infirmière dans cette
lutte.
4/ Management toxique : De plus en plus de travailleurs belges sont concernés !
Les travailleurs belges subissent de plus en
plus de comportements toxiques de la part de leur hiérarchie. Selon une enquête
récente de Securex et de la KU Leuven, la proportion de travailleuses et
travailleurs concernés par un management abusif a explosé, augmentant de 69%
depuis 2021.
Aujourd'hui, près d’un·e sur dix se dit
victime de contrôle excessif ou de micro-management. Ce type de gestion
toxique, plus fréquent chez les ouvriers (12,5%) que chez les employés (8%),
menace directement la santé mentale des travailleuses et travailleurs,
entraînant des risques accrus de burn-out et de comportements abusifs sur le
lieu de travail.Près de la moitié des travailleuses et travailleurs contrôlés
de manière excessive ont rapporté des abus tels que des agressions verbales,
physiques, des discriminations ou du harcèlement au cours des 12 derniers mois.
Pire encore, un management passif, où aucune limite claire n’est établie,
expose encore plus les travailleurs à ces violences, comme en témoignent 53,3%
des répondants.
Ces chiffres sont alarmants. Ils démontrent
que l'attitude des employeurs, qu'elle soit toxique ou passive, crée un
environnement de travail dangereux, détériorant la qualité de vie des travailleurs
et augmentant l'absentéisme. Il est impératif que nous nous mobilisions pour
exiger un encadrement respectueux et une réelle prise en compte de la santé et
du bien-être au travail (source).
Avec la CGSP ALR, nous préparons une
grande enquête sur cette grave problématique que nous constatons aussi au
quotidien dans notre hôpital. Nous vous tiendrons informés très rapidement.
5/ Formation du futur gouvernement fédéral – La droite au gouvernement, à quoi se préparer ?
Derrière la façade des négociations pour la formation du prochain gouvernement fédéral se dessine une stratégie claire : briser les acquis sociaux et faire avancer un agenda qui menace directement les travailleur.euse.s !
Depuis des mois,
ces négociateurs politiques posent sur la table des propositions nauséabondes
telles que :
§ la remise au travail massive des
malades de longue durée
§ la réintroduction du jour de carence
en cas de maladie
§ la suppression des suppléments
salariaux pour les heures de 20h à minuit
§ une limitation toujours plus forte
dans le temps du paiement des allocations de chômage
§ la révision, voir la suppression
totale, de l’indexation automatique des salaires
§ …
Vous l’aurez
compris leur projet est celui d’imposer un modèle de société basé sur la
dérégulation du monde du travail, sur la concurrence entre les travailleurs et
sur une individualisation toujours plus grande des droits sociaux. Cela dans
l’unique but d’affaiblir la solidarité nationale et d’instaurer une politique
qui serve les intérêts des plus riches au détriment de ceux qui produisent la
richesse de ce pays.
Le potentiel futur gouvernement ouvre donc bien grand la porte à toujours plus
de flexibilité de la part des travailleurs au détriment de la sécurité d’emploi
et à plus d’austérité budgétaire, ce qui affectera directement les services
publics dans lesquels nous travaillons et sur lesquels nous comptons tous. Le
modèle qu’il propose est celui d’un monde où les travailleurs sont abandonnés à
leur sort, livrés à la loi du marché, sans filet de sécurité !
L’unité syndicale : notre rempart contre la division
Il est impératif
que nous, syndicalistes, restions vigilants et continuons à dénoncer haut et
fort ces manœuvres qui visent à nous diviser pour mieux détruire nos droits.
Les travailleurs, qu’ils soient de Flandre, de Wallonie ou de Bruxelles, doivent
comprendre que ce qui est en jeu, c’est l’avenir de notre modèle social.
Ne laissons pas ces politiciens sans scrupules instrumentaliser la formation du gouvernement pour imposer un agenda destructeur ! Notre force réside dans notre unité et notre solidarité. Ensemble, nous devons exiger un gouvernement qui place l’intérêt des travailleurs au cœur de ses préoccupations, un gouvernement qui défende nos acquis et qui s’engage à les renforcer. La bataille pour un gouvernement juste et solidaire est une bataille que nous ne pouvons pas perdre. Restons mobilisés et vigilants, et faisons entendre la voix des travailleurs à chaque étape de ce processus.
Un modèle de société menacé
Nous vous rappelons également que les
prochaines élections communales (prévues le 13 octobre prochain) sont un
rendez-vous crucial pour l'avenir politique de nos villes, de nos quartiers, et
de nos vies. Parce que notre syndicat défend de manière plus large un modèle de
société où chacun a accès à des conditions de vie décentes, nous vous rappelons
que nous avons plus que jamais besoin de communes où la vraie démocratie est
encouragée, où les citoyens sont impliqués dans la gestion de leur quotidien,
et où les besoins des plus fragiles ne sont pas ignorés.
Les communes sont le premier échelon de la
démocratie ; elles gèrent nos écoles, nos infrastructures, nos services
sociaux et notre environnement. Mais sous la pression d'une droite qui
privilégie l’austérité et la rentabilité ces services sont à présent menacés.
La privatisation, la réduction des budgets publics, et l'abandon progressif des
quartiers ne sont que les prémices d'une politique qui, si elle se renforce,
pourrait bien accélérer le démantèlement de ce que nous, les travailleurs,
avons conquis.
Choisissons donc des représentants politiques
qui se battent pour des logements accessibles, des transports publics
efficaces, une éducation de qualité, et un environnement sain, pour une société
où personne n'est laissé pour compte.
è Rappel de nos priorités en 10 points
1/ Une
réforme fondamentale de la loi de ’96
et maintien de l’indexation automatique
des salaires
2/ Un statut de salarié pour tous les
travailleurs
3/ Une sécurité sociale fédérale, paritaire et
refinancée
4/ Une
véritable politique de lutte contre la
pauvreté
5/ La pension à 65 ans et une possibilité de
départ anticipé pour les métiers
pénibles
6/ Une
contribution des grosses fortunes et
la lutte contre l’évasion fiscale
7/ Une politique climatique plus juste
8/ Le
respect de la concertation sociale
9/ Une politique européenne sociale et durable
10/ Un
renforcement de nos services publics
Et le 7 novembre, toutes et tous en grève et participons en nombre à la manifestation !