1/ Le CHU Brugmann ou la concertation étouffée !
La concertation de ce mardi 17 octobre 2023 a une fois de plus
démontré qu’il n’y plus de véritable concertation entre l’autorité et les
représentants des travailleur.euse.s de la CGSP au CHU Brugmann.
Le constat est clair : la direction est incapable d’écouter un avis
critique et constructif.
Pire, l’attitude de l’autorité est inappropriée et
irrespectueuse.
Pour rappel, les organisations syndicales existent pour soulever
des critiques, se faire porte-parole des travailleur.euse.s et rappeler au
respect de nos règlements.
Nous ne sommes pas là pour en prendre plein la figure !
L’autorité attend de nous d’être des béni-oui-oui et d’approuver
sans sourciller chacune de leurs décisions. Nous le refusons car ce n’est pas
ce que nos affilié.e.s attendent de nous !
Ce n’est pas la première fois que l’on nous traite de la sorte
mais cette fois-ci, vos représentant.e.s ont quitté la salle de réunion pour
marquer leur désaccord.
Le « deux poids, deux mesures » a encore frappé.
La direction nous a présenté un nouveau plan de réorganisation
d’un service qui se conclut comme d’habitude par des promotions pour
certain.e.s, toujours les mêmes !
On nous a donc demandé à nouveau d’approuver des promotions vers
des postes hiérarchiques plus importants sans organisation d’examens comme le
prévoit pourtant très clairement nos règlements. Autrement dit, la direction
bafoue ouvertement les règles durement acquises et mises en place pour éviter
les dérives et offrir à tout le monde les mêmes chances.
Et alors qu’on essaye de dénoncer ce favoritisme, nos propos
sont transformés et on tente de faire croire que nous serions « contre les
travailleurs ».
A l’inverse, nous constatons que certain.e.s collègues
travailleront dur toute leur vie sans aucune perspective d’évolution durant la
totalité de la carrière professionnelle. Certains passeront des dizaines
d’examens sans jamais obtenir de promotion malgré des réussites.
Pourtant, combien de personnes travaillent dans notre
institution avec une belle expertise dans leurs domaines sans aucune
valorisation mis à part ce que nous avons arraché durant des longues années de
lutte syndicale !
Devons-nous rappeler que pour obtenir une petite augmentation
totalement légitime, nos collègues de l’entretien ont dû mener 5 jours de grève
alors que la direction refusait de discuter de toute augmentation de
salaire ?
Devons-nous rappeler d’où vient le fond blouse blanche que
l’autorité utilise à sa sauce ?
Collègues, cette situation confirme ce que la CGSP Brugmann a pu
observer depuis quelques temps. La concertation sociale n’existe plus.
· La direction réorganise des services et/ou des horaires, avec
des impacts importants pour les travailleur.euse.s de terrain, sans aucune
concertation avec les organisations syndicales ni avec les travailleur.euse.s
concerné.e.s (U32, USI, RH, salle de réveil,...). Mieux encore, elle se permet
de vous dire de manière mensongère que vos représentant.e.s ont approuvé ces
réorganisations.
· La direction a depuis des années une politique de retour
au travail inhumaine. Vous êtes nombreux.euses à vous sentir maltraités et nous
sommes témoins de situations révoltantes. Alors que nous sommes usés et que
nous allons devoir travailler jusque 67 ans, le message est clair : le
jour où nous tombons malades, nous serons jetés comme des vieilles chaussettes.
· La direction refuse systématiquement de discuter des
demandes d’avancées qu’elles soient salariales, pour l’engagement d’effectifs
dans les services en souffrance,… Il n’y a jamais d’argent pour les
travailleur.euse.s de terrain ! En parallèle, la direction refuse toute
transparence sur les avantages des directeurs, budgets dépensés pour les postes
de consultants payés à prix d’or,...
· La direction ne répond pas constructivement aux nombreux
dossiers individuels que nous essayons de régler au quotidien et qui laissent
certains d’entre-nous dans des situations humainement inacceptables.
Pour la CGSP, cela doit changer.
Nous reviendrons très rapidement vers vous avec des propositions
concrètes d’actions.
Le 21 juin, nous étions nombreux.euses mobilisé.e.s et la
direction a prétendu qu’elle vous avait entendu. Nous y avons cru. Nous nous
sommes trompés.
Nous sommes dès lors convaincus que la mobilisation de nos
nombreux affiliés vont rééquilibrer ce 2 poids 2 mesures. Tous ensemble, nous
serons plus forts !
2/ Protocole maternité et protection des travailleuses :
Nous vous avons annoncé la signature à IRIS d'un protocole sur
la maternité qui permettra, on l'espère, de protéger beaucoup mieux nos collègues
enceintes. Depuis des années, la CGSP dénonçait en effet une protection de la
maternité défaillante et un respect du code du bien-être au travail à géométrie
variable. Nous sommes heureux de l'existence de ce nouveau protocole mais
inquiets quant à son application à Brugmann. En effet, lors du dernier CPPT, la
direction a semblé vouloir déjà remettre en question certains des éléments
fondamentaux de ce texte. Nous reviendrons vers vous très prochainement en
détail sur cette question.
3/ Libertés syndicales au CHU Brugmann :
A
quelques heures de la journée de mobilisation pour la défense des libertés
syndicales de ce 5 octobre 2023, la CGSP Brugmann a une nouvelle fois constaté
des atteintes flagrantes aux droits syndicaux dans notre institution. Ce n’est
malheureusement pas une nouveauté et à chaque fois que l’on a interpellé la
direction ces dernières années, elle s’est pourtant régulièrement engagée à
assurer que dans le futur tout se passe correctement et dans la bienveillance.
Pour
la CGSP, dans un service public sous-direction de mandataires politiques
progressistes, il est d’autant plus incroyable que de telles pressions
continuent d’exister. Il est assez évident qu’une grande partie du management
considère actuellement les droits syndicaux comme étant un handicap à la
gestion de notre hôpital plutôt que le fruit d’avancées sociales historiques
dont nous sommes, de notre côté, très fiers.
A
titre d'exemple :
-
Refus de laisser des collègues participer à la grève à
leur retour de congés ou de maladie alors que les règles sont très claires.
Pour votre info et pour les prochaines actions, voici ce que le protocole
2020-01 prévoit à la page 10, article 2- a : "...si un travailleur est
malade ou en congé au moment de la publication de la note se service, il pourra
encore manifester son souhait de participer à l'action syndicale à son
retour.".
-
Pressions et menaces la veille de la grève sur
du personnel déclaré gréviste. La direction envoie en effet des responsables
mettre pression sur des collègues déclarés en grève depuis plusieurs jours dans
le respect de la note de service. Nous constatons qu'entre le 28 septembre et
le 4 octobre, la CGSP n’a été contactée à aucun moment par la direction
concernant des soucis pour assurer le service minimum. Ce délai d’une semaine
est pourtant fixé afin de discuter des situations critiques et d’avoir le temps
d’y réagir en bonne concertation.
Un courrier a été adressé à la présidente du Conseil d'administration et nous attendons un retour.
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