jeudi 19 octobre 2023

News syndicales 19 octobre 2023 : Le CHU Brugmann ou la concertation étouffée / Maternité / Libertés syndicales

1/ Le CHU Brugmann ou la concertation étouffée !

La concertation de ce mardi 17 octobre 2023 a une fois de plus démontré qu’il n’y plus de véritable concertation entre l’autorité et les représentants des travailleur.euse.s de la CGSP au CHU Brugmann.

Le constat est clair : la direction est incapable d’écouter un avis critique et constructif.

Pire, l’attitude de l’autorité est inappropriée et irrespectueuse.

Pour rappel, les organisations syndicales existent pour soulever des critiques, se faire porte-parole des travailleur.euse.s et rappeler au respect de nos règlements.

Nous ne sommes pas là pour en prendre plein la figure !

L’autorité attend de nous d’être des béni-oui-oui et d’approuver sans sourciller chacune de leurs décisions. Nous le refusons car ce n’est pas ce que nos affilié.e.s attendent de nous !

Ce n’est pas la première fois que l’on nous traite de la sorte mais cette fois-ci, vos représentant.e.s ont quitté la salle de réunion pour marquer leur désaccord.

Le « deux poids, deux mesures » a encore frappé.

La direction nous a présenté un nouveau plan de réorganisation d’un service qui se conclut comme  d’habitude par des promotions pour certain.e.s, toujours les mêmes !

On nous a donc demandé à nouveau d’approuver des promotions vers des postes hiérarchiques plus importants sans organisation d’examens comme le prévoit pourtant très clairement nos règlements. Autrement dit, la direction bafoue ouvertement les règles durement acquises et mises en place pour éviter les dérives et offrir à tout le monde les mêmes chances.

Et alors qu’on essaye de dénoncer ce favoritisme, nos propos sont transformés et on tente de faire croire que nous serions « contre les travailleurs ».

A l’inverse, nous constatons que certain.e.s collègues travailleront dur toute leur vie sans aucune perspective d’évolution durant la totalité de la carrière professionnelle. Certains passeront des dizaines d’examens sans jamais obtenir de promotion malgré des réussites.

Pourtant, combien de personnes travaillent dans notre institution avec une belle expertise dans leurs domaines sans aucune valorisation mis à part ce que nous avons arraché durant des longues années de lutte syndicale !

Devons-nous rappeler que pour obtenir une petite augmentation totalement légitime, nos collègues de l’entretien ont dû mener 5 jours de grève alors que la direction refusait de discuter de toute augmentation de salaire ?

Devons-nous rappeler d’où vient le fond blouse blanche que l’autorité utilise à sa sauce ?

Collègues, cette situation confirme ce que la CGSP Brugmann a pu observer depuis quelques temps. La concertation sociale n’existe plus.

· La direction réorganise des services et/ou des horaires, avec des impacts importants pour les travailleur.euse.s de terrain, sans aucune concertation avec les organisations syndicales ni avec les travailleur.euse.s concerné.e.s (U32, USI, RH, salle de réveil,...). Mieux encore, elle se permet de vous dire de manière mensongère que vos représentant.e.s ont approuvé ces réorganisations.

· La direction a depuis des années une politique de retour au travail inhumaine. Vous êtes nombreux.euses à vous sentir maltraités et nous sommes témoins de situations révoltantes. Alors que nous sommes usés et que nous allons devoir travailler jusque 67 ans, le message est clair : le jour où nous tombons malades, nous serons jetés comme des vieilles chaussettes.

· La direction refuse systématiquement de discuter des demandes d’avancées qu’elles soient salariales, pour l’engagement d’effectifs dans les services en souffrance,… Il n’y a jamais d’argent pour les travailleur.euse.s de terrain ! En parallèle, la direction refuse toute transparence sur les avantages des directeurs, budgets dépensés pour les postes de consultants payés à prix d’or,...

· La direction ne répond pas constructivement aux nombreux dossiers individuels que nous essayons de régler au quotidien et qui laissent certains d’entre-nous dans des situations humainement inacceptables.

Pour la CGSP, cela doit changer.

Nous reviendrons très rapidement vers vous avec des propositions concrètes d’actions.

Le 21 juin, nous étions nombreux.euses mobilisé.e.s et la direction a prétendu qu’elle vous avait entendu. Nous y avons cru. Nous nous sommes trompés.

Nous sommes dès lors convaincus que la mobilisation de nos nombreux affiliés vont rééquilibrer ce 2 poids 2 mesures. Tous ensemble, nous serons plus forts !



2/ Protocole maternité et protection des travailleuses : 

Nous vous avons annoncé la signature à IRIS d'un protocole sur la maternité qui permettra, on l'espère, de protéger beaucoup mieux nos collègues enceintes. Depuis des années, la CGSP dénonçait en effet une protection de la maternité défaillante et un respect du code du bien-être au travail à géométrie variable. Nous sommes heureux de l'existence de ce nouveau protocole mais inquiets quant à son application à Brugmann. En effet, lors du dernier CPPT, la direction a semblé vouloir déjà remettre en question certains des éléments fondamentaux de ce texte. Nous reviendrons vers vous très prochainement en détail sur cette question.

3/ Libertés syndicales au CHU Brugmann :

A quelques heures de la journée de mobilisation pour la défense des libertés syndicales de ce 5 octobre 2023, la CGSP Brugmann a une nouvelle fois constaté des atteintes flagrantes aux droits syndicaux dans notre institution. Ce n’est malheureusement pas une nouveauté et à chaque fois que l’on a interpellé la direction ces dernières années, elle s’est pourtant régulièrement engagée à assurer que dans le futur tout se passe correctement et dans la bienveillance. 

Pour la CGSP, dans un service public sous-direction de mandataires politiques progressistes, il est d’autant plus incroyable que de telles pressions continuent d’exister. Il est assez évident qu’une grande partie du management considère actuellement les droits syndicaux comme étant un handicap à la gestion de notre hôpital plutôt que le fruit d’avancées sociales historiques dont nous sommes, de notre côté, très fiers.

A titre d'exemple : 

- Refus de laisser des collègues participer à la grève à leur retour de congés ou de maladie alors que les règles sont très claires. Pour votre info et pour les prochaines actions, voici ce que le protocole 2020-01 prévoit à la page 10, article 2- a : "...si un travailleur est malade ou en congé au moment de la publication de la note se service, il pourra encore manifester son souhait de participer à l'action syndicale à son retour.".

- Pressions et menaces la veille de la grève sur du personnel déclaré gréviste. La direction envoie en effet des responsables mettre pression sur des collègues déclarés en grève depuis plusieurs jours dans le respect de la note de service. Nous constatons qu'entre le 28 septembre et le 4 octobre, la CGSP n’a été contactée à aucun moment par la direction concernant des soucis pour assurer le service minimum. Ce délai d’une semaine est pourtant fixé afin de discuter des situations critiques et d’avoir le temps d’y réagir en bonne concertation. 

Un courrier a été adressé à la présidente du Conseil d'administration et nous attendons un retour.


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